Swiss Golf cherche des alternatives aux produits phytosanitaires

Le renforcement de la réglementation relative à l’utilisation de produits phytosanitaires de synthèse sur les terrains de golf pose de nouveaux défis aux exploitants de parcours. Swiss Golf soutient ses membres dans la recherche de méthodes de traitement alternatives aux produits phytosanitaires synthétiques.

En mars et en avril 2023, des parcelles de test ont été aménagées sur huit terrains de golf en Belgique et en Suisse (Wylihof, Limpachtal, Moossee). Différentes méthodes alternatives de lutte contre le dollar spot sur les greens ont été testées. L’étude devait couvrir une saison de golf complète, d’avril à octobre.

Swiss Golf a interrogé la coordinatrice du projet Valentine Godin, Sustainability Officer de l’Association Francophone belge de Golf (AFGOLF), sur les résultats obtenus. Selon elle, les facteurs liés au changement climatique ont été révélateurs: «Nous observons des modifications importantes dans la dynamique de la maladie, dont certaines sont dues au changement climatique. De nouvelles zones géographiques sont touchées pour la première fois par le dollar spot.»

Ainsi, il y a 20 ans, on n’observait pas encore de dollar spot en Belgique, et le Danemark a dû faire face à une première infestation ces dernières années. Le dollar spot apparaît aussi bien sur les graminées de saison froide que de saison chaude. «Lorsque le climat et la dynamique des saisons changent, nous en voyons les conséquences sur le terrain. Les greenkeepers sont désormais confrontés en permanence à cette situation incertaine.»

Une certaine efficacité

Au cours de la période de recherche (27 semaines), 4293 observations ont été effectuées au total sur 384m2 de parcelles de test. Une première analyse comparative de ces données révèle certaines tendances: neuf substances sur 17 ont pour effet une réduction de la maladie par rapport aux parcelles de contrôle, ce qui laisse supposer une certaine efficacité.

Le rapport précise qu’une bonne jouabilité des greens doit être maintenue et que la santé du gazon a forcément un impact sur la qualité de l’expérience golfique. Que va-t-il se passer maintenant? «Le partenariat se poursuit en 2024 sur six sites en Suisse et en Belgique», ajoute Valentine Godin. «L’accent est mis sur la fertilisation de précision et sur la poursuite des recherches sur l’influence de la structure du sol, ainsi que sur l’activité microbienne du sol pour la résistance des plantes au dollar spot.»