
Albane Valenzuela - Solheim Cup 2024 - Team Europe (PHOTO MARK RUNNACLES LET)
12.09.2024
«Je ne serais pas là sans le soutien de Swiss Golf»
Albane Valenzuela a accordé un peu de son temps à une dizaine de médias suisses avant le début de la Solheim Cup.
Albane Valenzuela va devenir ce vendredi au Robert Trent Jones Golf Club, en Virginie (USA), la première golfeuse suisse à disputer la Solheim Cup. Avant le début des hostilités face aux Américaines, la Genevoise de 26 ans a accordé un peu de son temps à une dizaine de médias helvétiques, au cours d’une conférence de presse en ligne organisée par Swiss Golf. Voici une sélection de huit questions et réponses tirées de ce moment.
Albane Valenzuela, que représente pour vous cette sélection?
C’est à la fois un rêve d’enfant qui se réalise, un honneur et un objectif atteint. La Solheim Cup, c’est la compétition la plus prestigieuse qui existe dans le golf féminin. C’est un peu le Graal. J’étais déçue de ne pas être dans l’équipe l’année dernière. Alors en début de saison 2024, lorsque j’ai dressé la liste de mes objectifs, celui-là était tout en haut. Je suis fière et je me réjouis. Ça va être une expérience hors normes.
Comment avez-vous réagi juste après l’annonce de la capitaine, Suzann Pettersen?
Je n’ai pas dormi durant les trois nuits qui ont suivi ma sélection. J’étais une pile électrique et je n’arrivais pas à réaliser. Quand Suzann m’a annoncé que j’étais un captain’s pick, j’ai pleuré. C’était un objectif si important pour moi, j’en rêvais tellement!
Comment se prépare-t-on mentalement pour un événement avec autant de pression?
Toutes mes coéquipières me l’ont dit: on n’est jamais vraiment prête pour la Solheim Cup. Des amies américaines m’ont raconté qu’elles étaient sur le point de vomir avant le premier départ. Il y a tellement de bruit et d’ambiance, les émotions sont si fortes! Il s’agit de ma première Solheim Cup, mais je crois avoir acquis pas mal d’expérience ces dernières années. J’ai joué tous les Majeurs, j’ai participé trois fois aux Jeux olympiques. A Paris, il y avait aussi un public incroyable et une super ambiance sur le départ du 1. La différence, c’est qu’ici, 90% des spectateurs soutiendra le Team USA. Je me prépare donc à entendre pas mal de «bouuh»… Mais ça va être génial – et j’adore le match play.
Ah oui?
Absolument. Les compétitions par équipes, ce sont mes meilleurs souvenirs du golf amateur. Cela m’a d’ailleurs manqué lorsque je suis passée professionnelle. Représenter un pays ou un continent, ça donne une énergie et une motivation qu’on ne trouve pas au niveau individuel. On a encore moins le droit de lâcher, quand toute l’équipe et toute l’Europe compte sur nous.
Même si vous la souhaitiez et étiez bien placée pour l’obtenir depuis plusieurs semaines, cette sélection est arrivée au dernier moment. Comment gérez-vous cet aspect?
Je me dis que je dois juste continuer à faire ce que je fais, à construire sur ce qui est positif dans mon jeu. Ça reste une semaine de golf, durant laquelle il y a certes beaucoup plus de sollicitations et d’émotions à gérer. Mais l’avantage du match play, c’est qu’on peut connaître un mauvais trou sans que cela ne détermine l’issue de la rencontre. Cela se joue surtout au mental, il faut avoir la niaque. Comme dit précédemment, jouer pour une équipe, pour un continent, c’est très fort, et cela apporte énormément d’énergie.
Mesurez-vous l’impact de cette sélection autour de vous?
J’ai reçu une tonne de messages. Lors du tournoi qui a suivi ma sélection, à Boston, beaucoup de joueuses sont venues me féliciter. Je crois avoir franchi un nouveau cap. Je suis désormais une joueuse de Solheim Cup, je fais partie des 12 meilleures Européennes. C’est très prestigieux, c’est une catégorie à part. Il ne me manque plus qu’une victoire sur le Tour.
Quel est votre regard sur la forme actuelle du golf suisse?
Selon moi, les succès obtenus par les joueuses et joueurs suisses trouvent leur origine dans le soutien dont nous avons bénéficié depuis très jeunes. Il n’y a pas de secret. Je suis convaincue que je ne serais pas là où je suis aujourd’hui sans le soutien financier et structurel de Swiss Golf. Tous ces tournois internationaux que la fédération m’a permis de jouer dès l’âge de 14 ans ont été des expériences hyper précieuses, qui m’ont aidée à me développer.
Qui est l’équipe favorite de la Solheim Cup 2024?
Le Team Europe, évidemment!