Marcus Helligkilde
02.10.2021
Helligkilde gagne, top 20 pour Rusch et Girrbach
Avec un tour final de 69, Marcus Helligkilde remporte le Swiss Challenge au Golf Saint Apollinaire. Le Danois gagne avec un score total de 25 sous le par. Benjamin Rusch et Joel Girrbach terminent le tournoi au 15e respectivement 19e rang.
2021-10-03
Cela aurait pu ressembler à un conte de fées. Marcel Schneider aurait pu gagner le Swiss Challenge une deuxième fois après 2018 et monter directement sur l’European Tour avec une troisième victoire cette saison. Mais l’Allemand, 31 ans, a lui-même été à l’origine du désenchantement sur les six derniers trous samedi, avant de rendre «seulement» un 69 dimanche. Son score total de 18 sous le par lui valent un 10e rang au classement final. La bataille pour le chèque du vainqueur de 32'000 euros est donc devenue une affaire presque exclusivement danoise sur le Fruit Garden du Golf Saint Apollinaire.
Marcus Helligklide, 24 ans, a abordé le tour final à -22 et trois coups d’avance sur son compatriote Nicolai Kristensen. Helligkilde, qui avait remporté début août le Finnish Challenge avec 23 sous le par après quatre tours, n’a pas livré un sans-faute dimanche en Alsace, mais son score de 69 (quatre birdies et un bogey) se solde par un total de 25 sous le par et un coup d’avance sur Nicolai Kristensen (5 birdies, aucun bogey). Celui-ci partage le 2e rang avec le Britannique Jonathan Thomson, auteur également d’un tour sans bogeys mais avec six birdies. Avec ce deuxième titre sur le Challenge Tour, Marcus Helligkilde s’est offert un beau cadeau pour son 25e d’anniversaire qu’il fêtera mardi 5 octobre.
28 birdies et un eagle pour Rusch
Plusieurs Suisses ont également affiché une mine rayonnante dimanche. Après des hauts et des bas, Benjamin Rusch, a réussi un excellent tour final, réintégrant le top 20 avec un 66 (huit birdies contre un seul bogey). Au 8, le Thurgovien, 32 ans, a frappé son drive dans les buissons à gauche du fairway – la balle était injouable. «Mais dans l’ensemble, c’était une bonne semaine. Mon jeu était solide avec 28 birdies et un eagle en quatre tours», a-t-il commenté, ravi qu’il semble avoir surmonté plusieurs semaines difficiles. Mais il a bien dû admettre qu’il a commis trop d’erreurs pour pouvoir jouer tout devant au Swiss Challenge. Avec un total de 271 coups (-17) il pointe au 15erang.
Son collègue de club, Joel Girrbach, 28 ans, suit au 19e rang. Le vainqueur du Swiss Challenge 2017 a montré un excellent niveau de jeu sur quinze trous samedi, et le public s’était déjà mis à rêver à une nouvelle victoire suisse, mais Girrbach a commis deux erreurs à la fin de son tour. Dimanche, il a mis du temps pour trouver le rythme, malgré des birdies aux trous 1 et 4. «J’ai eu un peu de peine au démarrage, et j’ai dû rester patient», a-t-il dit. La patience a payé sur les back nine – trois birdies et aucun bogey. Avec un score total de 272 coups il obtient un 19e rang. «C’est ok dans l’ensemble. J’ai gâché un top 10 sur les derniers trous samedi», était son bilan.
Rester positif
Le troisième meilleur Suisse, Jeremy Freiburghaus, 25 ans, a eu besoin d’un coup de plus. Le jeu du Grison était solide et régulier toute la semaine (69, 68, 68, 68). «Je suis assez content du tournoi. Bien sûr, on peut toujours faire mieux», at-il déclaré à propos de son 25e rang, regrettant surtout plusieurs putts ratés au dernier tour.
Le bilan de Mathias Eggenberger, 29 ans, n’est pas très différent après «une bonne semaine dans l’ensemble quant au jeu long et au chipping, mais trop de putts qui ne rentraient pas pendant le weekend». Avec un score total de 283 coups (-5) il pointe au 61e rang, ex-aequo avec Perry Cohen, 25 ans. Celui-ci avait fait le buzz avec un 66 au premier tour, mais ses scores suivants (71, 75, 71) sont restés bien en dessous de son potentiel.
Cédric Gugler, 21 ans, le seul amateur qualifié pour la finale surtout grâce à un exploit vendredi (sept birdies et un 67). En fin de semaine, il est resté sur sa faim avec des scores de 78 et 74. Il n’empêche que ce Swiss Challenge 2021 était une excellente expérience pour ce jeune talent – et son total de 18 birdies en quatre tours en deuxième ligue européenne représente une performance plus qu’honorable.
JOUR 3
Quelque 66 joueurs – 65 pros et un amateur – ont réussi le cut lors du 11e Swiss Challenge au Golf Saint Apollinaire et se battent pour 200'000 euros de prize money ce weekend. Les records de parcours établis lors des deux premiers jours sur le Fruit Garden ont fait jaser. Sur place, l’architecte du parcours, Kurt Rossknecht, en explique les raisons: «Le haut rough a été coupé cet été et n’a repoussé que lentement depuis. En plus, il n’y pas eu de vent du tout cette semaine. Les conditions sont donc parfaites.» Un haut rough implique un jeu plus défensif, poursuit Kurt Rossknecht, très admiratif des performances des pros. Notamment de l’Allemand Marcel Schneider lorsque celui-ci a joué une approche parfaite de derrière le green en sauvant le par, alors que la balle était «pratiquement injouable», selon Rossknecht.
Marcel Schneider, 31 ans, qui a abordé le «moving day» en tête avec 14 sous le par, a longtemps défendu sa position, notant -20 au total après douze trous. Puis il a concédé un bogey au trou no 13, qu’il a tout de suite compensé par un birdie au trou suivant. Mais l’Allemand a apparemment perdu le fil, perdant cinq coups sur les quatre derniers trous et reculant au 13e rang avec une carte de 71 coups et un total de 15 sous le par. Deux Danois ont sauté dans la brèche, d’abord Marcus Helligkilde, 24 ans, qui a «effacé» deux bogeys avec deux eagles et huit birdies. Il a rendu un 62 et pris une sérieuse option sur une deuxième victoire cette saison (après le Finnish Challenge en août). Avant le tour décisif, il affiche 194 coups (-22) et trois coups d’avance sur son compatriote Nicolai Kristensen qui a avancé de deux positions samedi avec un 65. Avec un coup de plus, un quartette avec Per Längfors (Suède), Jonathan Thomson (Angleterre), Allen John (Allemagne) et Frederic Lacroix (France) partage le 3e rang provisoire.
Girrbach et Freiburghaus dans le coup
Le Suisse le mieux classé, Joel Girrbach, 28 ans, résume son moving day: «Un début sensationnel et une fin décevante.» Il avait commencé par un eagle au premier trou et n’a pas commis d’erreurs jusqu’au 15 (avec 2 eagles, 5 birdies et 8 pars) avançant par intermittence au 4e rang. Puis il a perdu le fil à son tour. Un lip-out au 15 et «seulement» le par. Un drive frappé dans le bunker au 16 et un bogey, et puis un drive dévié hors-limites. «Cinquante mètres à droite, une catastrophe», a commenté le Thurgovien, visiblement énervé. Ajoutant: «Je dois absolument rattraper ces coups perdus dimanche.» Le vainqueur du Swiss Challenge 2017 pointe au 17e rang avec 13 sous le par avant le dernier tour.
Jeremy Freiburghaus était, au contraire, rayonnant après le troisième tour avec 7 birdies à son actif. «Mon jeu est solide et je joue sans stress cette semaine, a dit le Grison, j’attends les opportunités qu'offre ce parcours.» Si ses fers laissent parfois encore à désirer, son putting s’est amélioré de jour en jour.
Quant à Benjamin Rusch, 32 ans, qui avait brillé avec un 64 vendredi, il était lui aussi déçu samedi, malgré deux birdies sur les deux premiers trous. Ensuite, son tour est passé par des hauts et des bas: «Huit birdies c’est top, mais six bogeys – ça coûte tout simplement trop cher.» Avec 2 sous le par pour la journée et un total de -11, le Thurgovien partage le 24e rang avec son collègue Jeremy Freiburghaus avant le dernier tour.
Eggenberger et Cohen perdent du terrain
Les trois autres Suisses qui ont passé le cut n’ont pas eu beaucoup de réussite. Mathias Eggenberger, 29 ans, a commencé par un birdie, ratant l’eagle de quelques centimètres sur le premier trou. Hélas, son putter est resté froid jusqu’au bout. «Mon jeu long était bon, j’ai atteint seize greens en régulation et j’étais toujours près du drapeau. Mais les putts ne tombaient pas et mon score dans le par est amer dans ces conditions.» Un rare highlight était cependant l’eagle au 9, où «Eggi» a rentré sa balle d’une distance de 78 mètres. Avec 211 coups (-5), il pointe au 59e rang provisoire.
Perry Cohen, 25 ans, jouant dans le flight de Joel Girrbach, a noté un seul birdie et a signé une carte de 75, perdant 33 positions au classement. «J’étais en bisbille avec mon putting et mon ‚ball striking’ n’était pas terrible non plus», a dit le jeune Suisse qui habite une grande partie de l’année aux Etats-Unis.
L’amateur Cédric Gugler, 21 ans, a abordé le moving day dans le troisième flight et a rapidement connu des difficultés avec un double bogey au trou no 2 et un bogey au 3. Au sixième trou, il a réussi son premier birdie mais a malgré tout noté +7 jusqu’au milieu du parcours. Sur les back nine il s’est réhabilité avec trois birdies mais son score de 78 l’a fait reculer au 66e rang du classement provisoire.
JOUR 2
Le suspense continue au Swiss Challenge, qui se joue au Golf Saint Apollinaire. En ce deuxième jour, les 120 joueurs ont présenté sur le «Fruit Garden» un niveau des plus spectaculaires, et notamment l’Espagnol Alejandro Del Rey, qui ne s’était pourtant pas fait remarquer le premier jour avec un score de 74 (+ 2). Vendredi matin, le joueur ibérique a démarré du tee 10 avec un feu d’artifice de bons coups: par, eagle, eagle – et un score de -5 après trois trous. L’Espagnol, 23 ans, n’a commis aucune faute sur les 18 trous, notant un total de huit birdies et de trois eagles, et rendant peu avant midi une carte de 58. Un tour pour les livres d’histoire, ceci étant à la fois le record du parcours et le record du Tour! Mais cet exploit ne lui a pas assuré le lead, même temporairement. Car l’Autrichien Lukas Nemecz, parti onze minutes avant Alejandro Del Rey au deuxième tour, a également commis un sans-faute vendredi. Avec huit birdies et dix pars, le joueur de Graz s’est hissé en tête du classement, où il a pu se maintenir jusque dans l’après-midi. Ceci avant que Marcel Schneider, le tenant du record du parcours du jour précédent, n‘entre en jeu dans la session de l’après-midi. L’Allemand a joué les front nine deux sous le par, un score «modéré» par rapport à ses capacités. Il a mis le turbo sur le trou no 9, à partir duquel il a noté six birdies sur sept trous. Le score de l’Allemand, qui compte déjà deux victoires à son actif cette saison, était de –18 à ce moment-là, avant qu’il enregistre un bogey au 16 et au 17 et un double bogey sur le 18. Marcel Schneider se rendra samedi au départ du troisième tour avec un seul coup d’avance sur Lukas Nemecz et le Finlandais Lauri Ruuska. Le tenant du record du jour, Alejandro Del Rey, se trouve pour le moment au 4e rang partagé (-12).
Une solide carte de 64 pour Benjamin Rusch
Benjamin Rusch a aussi eu des raisons de se réjouir de ce deuxième tour, avec une carte de 64. Parti sur le trou no 10, le Thurgovien a eu du mal à faire rentrer ses putts sur les premiers greens. «Si au 12 j’ai réussi à faire entrer un long putt pour le birdie, au 13 j’en ai raté un court», explique-t-il. «Je me suis alors demandé si j’allais sortir de cette série de pars.» Il a toutefois dû sauver le par au 16, puis au 17, des scores extrêmement importants pour le mental, car Benjamin Rusch avait perdu trois coups sur ces deux trous le jeudi. «Sur le 18, j’ai mis la balle à six pieds à côté du drapeau et j’ai entré le putt pour le birdie; avec l’eagle au trou no 1, cela m’a mis sur les bons rails», explique le Thurgovien. Un eagle d‘ailleurs tout à fait remarquable: d‘une distance de 200 mètres, Benjamin Rusch a réussi à mettre sa balle à un mètre et demi du drapeau. Le seul bogey de ce deuxième tour (au trou 4) ne l’a pas fait dévier de sa ligne. Il s’est ensuite rattrapé avec un birdie sur le 5, le 6, le 8 et le 9. «Rebondir sur le 5 était important pour pouvoir conserver cette dynamique.» Benjamin Rusch a l’intention de se rendre au départ des tours du weekend avec la même attitude, «et, qui sait, un tour comme celui d’aujourd’hui peut se répéter».
Rattrapage réussi pour Cédric Gugler
Outre Benjamin Rusch, cinq autres Suisses ont réussi à se qualifier vendredi pour les tours du weekend. Perry Cohen, qui avait rendu le meilleur score suisse jeudi avec un 66, a dû se contenter d’un 71 au deuxième tour et se trouve au 29e rang à mi-tournoi (-7). Il partage d’ailleurs ce classement avec Joel Girrbach, qui a joué vendredi après-midi trois birdies de suite sur les trous 12 à 14, et a également conclu le tour avec un birdie. Jeremy Freiburghaus a également amélioré sa position avec un résultat à mi-tournoi de sept sous le par. Le Grison a noté cinq birdies le vendredi, avec une seule faute sur le trou no 3, un long par 3. Ayant dû attendre au départ qu’un spectateur, qui aidait Raphaël de Sousa (parti dans le flight précédent) à chercher sa balle dans un obstacle d’eau, ait abandonné la recherche et quitté le green, Jeremy Freiburghaus a alors joué sa balle juste au même endroit dans le lac, avec un bogey à la clé.
Mathias Eggenberger lui aussi n’a noté qu’un seul bogey vendredi, avec trois putts sur le 18. Ce qui est très dommage, car il se trouvait jusque-là à 3 sous le par pour le tour, et à 6 sous le par pour le tournoi. «Je devrai partir encore plus tôt samedi», a-t-il commenté. Vendredi, Mathias Eggenberger ne s’est jamais réellement senti dans son assiette. «J’ai été nerveux durant les 18 trous, j’ai dû lutter intérieurement.» Le joueur espère retrouver un peu de légèreté pendant le weekend. Le sixième Suisse à s’être qualifié pour la finale est l’amateur Cédric Gugler, qui loge Benjamin Rusch dans sa chambre d’ami durant la semaine du Swiss Challenge. Cédric Gugler a réussi à grappiller quelques places et à passer le cut grâce à un score de 67. L’amateur, 21 ans, a noté sept birdies vendredi, sans jouer un seul bogey sur les neuf derniers trous.
Les autres Suisses manquent le cut
Les sept autres Suisses en lice lors des deux premiers tours ont tous manqué le cut, et assez nettement pour chacun d’entre eux. Après son score dans le par le premier jour, l’amateur Mauro Gilardi, parti dans le dernier flight vendredi après-midi, a pu améliorer sa position, mais son score de 70 (-2) n’a pas suffi pour le cut. C’est malgré tout un résultat respectable pour le jeune Grison, 21 ans. «Il ne me manque pas beaucoup – et les deux coups, je peux les chercher sur les greens», a-t-il dit vendredi soir. «C’était une belle partie aujourd’hui, j’ai bien joué et je ne suis donc pas mécontent», a déclaré le Grison pour sa première participation à un tournoi du Challenge Tour.
Raphaël de Sousa, le Tour Professional expérimenté, a quitté le tournoi de façon spectaculaire, avec le plus long drive du jour au trou no 18. L’architecte du parcours Kurt Rossknecht se trouvait derrière le green du 18 et n’a pas manqué de rendre hommage au drive monstre du Genevois. Avec des scores de 75 et 70 (score total +1), de Sousa n‘a terminé que dans la deuxième moitié du tableau.
Pour sa première participation à un tournoi du Challenge Tour, Marc Keller, un amateur d‘à peine 16 ans, considère ses deux scores de 72 et le cut manqué comme de «précieuses expériences». Idem pour les deux joueurs du National Team de Swiss Golf, Nicola Gerhardsen (deux fois 74) et Fiorino Clerici (75/76). Les deux Swiss PGA Professionals Sasha Wortelboer et Alessandro Noseda ont pour leur part terminé dans les profondeurs du classement, avec des scores de +7 (Wortelboer) et +8 (Noseda).
JOUR 1
Cent-vingt joueurs se sont retrouvés au départ du 11e Swiss Challenge jeudi. Parmi eux, treize Suisses (8 pros et 5 amateurs). Le tournoi doté de 200’000 euros a pour la première fois lieu sur le parcours Fruit Garden du Golf Saint Apollinaire, 36 trous au nord-ouest de Bâle, sur sol français. Le Fruit Garden (par 72, 6796 mètres) est actuellement le plus long parcours de championnat de Swiss Golf. Les pros du Challenge Tour n’en ont pas été particulièrement impressionnés. Marcel Schneider a établi un nouveau record de parcours avec deux eagles, sept birdies et neuf pars et un score de 61 (onze sous le par). L’Allemand de 31 ans, qui a remporté le Swiss Challenge 2018 au Golf Sempachersee, a déjà gagnée deux tournois sur le Challenge Tour cette saison, le dernier au Portugal dimanche passé.
Cohen et Girrbach dans le coup
Du côté suisse, un ancien vainqueur du Swiss Challenge est également en lice: Joel Girrbach, 28 ans, qui a triomphé en 2017 au Golf Sempachersee. Cette année, le Thurgovien ne bénéficie cependant pas d’un avantage à domicile, puisqu’il n’avait jamais joué le Fruit Garden avant le tour d’essai mardi (en compagnie de Mathias Eggenberger). Au ProAm de mercredi il a pu se familiariser encore une fois avec ce parcours. «Plus je joue ici, plus j’apprécie ce parcours, a-t-il dit, certains trous sur les front nine sont assez spéciaux mais je trouve les back nine vraiment excellents.» Ajoutant que le parcours est tout neuf et qu’il faut lui donner encore un peu de temps pour que les arbres et les buissons puissent s’intégrer parfaitement. Joel Girrbach n’est pas étonné du record établi par Marcel Schneider: «Il a joué dans le flight derrière moi, et nous avons vu certains de ses coups, entre autres un chip-in.» Onze coups sous le par sont à son avis «absolument faisables» sur ce parcours qui offre de nombreuses chances de birdies aux pros. Et la longueur n’est pas un problème pour eux: «Nous jouons des parcours encore plus longs sur le Challenge et l’European Tour.» Quant à son propre jeu (6 birdies, 2 bogeys et 10 fois par), Joel Girrbach dit: «Une belle matinée et des conditions parfaites. J’ai commis peu d’erreurs et j’ai rapidement rectifié quelques petits problèmes avec mon jeu long. Et, plus important, j’ai rentré de nombreux putts importants. Je suis content de ce premier tour.»
Mais ce fut un autre Suisse qui a joué le meilleur score au premier tour, Perry Cohen, qui a joué aux USA cette saison et qui n’est arrivé en Suisse que lundi dernier après la Q-School du Korn Ferry Tour. Le Zurichois, qui a des racines américaines et sud-africaines, a brillé avec un 66. Après un départ un peu laborieux avec un bogey et un double bogey très tôt il est revenu dans le par avec un eagle au trou no 5. Au 8, il a lancé un festival de birdies avec cinq coups gagnés en série. Au 18 il a refait un birdie avec un chip-in, rendant un 66 et pointant au 10e rang ex-aequo.
Trois autres Suisses sous le par
Deux autres membres du Swiss Golf Team, Jeremy Freiburghaus et Mathias Eggenberger, ont également réussi un bon premier tour avec 69 coups et un 33e rang partagé. Parti au 10, Jeremy Freiburghaus a joué la première moitié dans le par, et ensuite le Grison a mis le turbo avec un eagle suivi d’un birdie. «Mon jeu était solide, j’ai enquillé quelques bons putts» a-t-il commenté. Le jeu de Mathias Eggenberger était également solide mais les putts ne voulaient pas tomber sur les premiers greens. Parti également au 10, il n’a pas commis de fautes sur la première moitié (back nine), notant deux birdies et un eagle au 14. Sa seule grosse erreur fut un drive qui a dévié sur la gauche au trou no 5, un par 4. Sa balle était introuvable dans le rough et le trou s’est soldé par un double bogey.
Benjamin Rusch, 32 ans, est revenu un peu déçu et frustré de son tour programmé dans la session de l’après-midi. Débutant avec deux birdies, il notait -4 après quinze trous. «Mon jeu est à un niveau qui me permet de jouer tout devant. Je fais de très bons coups et puis je me crispe à la fin», s’est-il énervé. Au 16, il a frappé son drive dans un bunker et a dû attaquer le green dans une position difficile. «Un bogey peut arriver, a-t-il dit. Mais pas le fait qu’il s’est senti mal à l’aise sur le tee du 17, frappant sa balle de nouveau dans un bunker et notant un double bogey. Il promet une revanche pour vendredi et s’est entraîné jusqu’à tard dans la soirée jeudi.
D’autres Suisses peuvent se qualifier
L’amateur grison Mauro Gilardi, 21 ans, a fait un premier tour dans le par et pointe au 77e rang provisoire. Passer le cut est donc encore possible. Comme pour les deux amateurs Cédric Gugler et Marc Keller qui ont rendu un 73 (+1). Nicola Gerhardsen a noté 74 coups, Raphaël 75, et tous les deux auront besoin de baisser nettement le score pour se qualifier. Pour Alessandro Noseda (76), Fiorino Clerici (76) et Sasha Wortelboer (80) la situation semble plutôt critique. Mais tout est possible sur le Fruit Garden, comme l’a montré Marcel Schneider.