Le public soutiendra-t-il les projets de biodiversité du GC Sion?

«Au sein de la commission durabilité, nous nous sommes dit: «Aucun club de golf n'a encore essayé cela, et c'est précisément pour cette raison que nous devrions le faire!» Le manager du GC Sion, Sébastien Paratte, est impatient de voir si les membres vont passer à l’acte. Le compte à rebours a commencé. Jusqu'à présent, environ 9000 francs ont été récoltés. Pour mettre en œuvre la première étape, un minimum de 10’000 francs est nécessaire – ce n'est qu'à cette condition que la Banque Raiffeisen de Sion accordera son soutien financier.

«Nous sommes bien sûr conscients qu’on pourrait dire qu'un club de golf n'a pas besoin de dons», explique Sébastien Paratte. Une somme de 5000 francs a déjà été consacrée l'année dernière à l'aménagement de nouvelles prairies fleuries. Toutes les mesures suivent le plan de gestion écologique établi par Drosera, un bureau d'ingénieurs sédunois, spécialisé en écologie appliquée. «Mais ces nouveaux projets à grande échelle dans le cadre de notre engagement GEO impliquent des coûts supplémentaires, qui ne peuvent pas être couverts par le budget ordinaire», poursuit le manager. Il est notamment prévu de revitaliser les cours d'eau sur ce terrain de 43 hectares. L'étang près du trou no 10 doit être renaturé par le biais d'interventions structurelles. Un étang supplémentaire pourrait devenir un habitat pour des poissons, des grenouilles et des oiseaux aquatiques.

Les experts en biodiversité de Drosera conseillent au club de prendre une initiative particulière dans le domaine de l'avifaune, car au fil des années, certaines espèces d'oiseaux ont mis à mal les espaces verts. La construction d'une volière pour un faucon qui dissuaderait ces oiseaux permettrait de résoudre le problème de manière naturelle.

Des arbres fruitiers supplémentaires

Dans une prochaine étape, les plantes exogènes seront remplacées par des arbustes indigènes. On souhaite planter des arbres fruitiers à haute tige supplémentaires, autrefois typiques en Valais, mais qui sont devenus rares. «Bien qu'il n'ait pas été facile de protéger nos poiriers en raison de l’infestation par le feu bactérien, nous en avons conservé un certain nombre.» Le club a fait distiller les fruits pour en faire de l'eau-de-vie, vendue à ses membres dans des flasques estampillées du logo du club. Les bénéfices ont été investis dans des projets écologiques.

L'instrument de crowdfunding «héros locaux» a été mis sur pied par Raiffeisen Suisse pendant le Covid-19 afin d'attirer l'attention du public sur des projets qui méritent d’être soutenus. Pour cela, la collecte doit atteindre le montant minimum dans le délai imparti. Cliquez sur ce lien pour rejoindre l'action du GC Sion, qui dure jusqu'au 31 mars à 23h59.